Logopèdes
« La logopédie, ou thérapie de la communication et du langage, consiste en une intervention pour toutes les pathologies de la parole, de la voix et du langage oral et écrit, quelle que soit leur origine… Son objectif est de ... faciliter, libérer, contrôler ou rétablir… un usage satisfaisant et valorisant des fonctions d’expression et de compréhension du langage ». (UPLF)
En collaboration avec les neuropsychologues, les logopèdes prennent également en charge des patients qui présentent des troubles des fonctions attentionnelles et mnésiques, de l’orientation dans le temps et dans l’espace, du jugement, du raisonnement ou des troubles neurovisuels.
De manière pratique, les logopèdes, sur base d’une prescription médicale, réalisent des examens du langage oral et écrit, du traitement du nombre et établissent un bilan précisant la nécessité éventuelle d’une intervention spécifique. Elles transmettent un rapport de leurs observations au psychiatre responsable du patient et en informent l’équipe de soins, lors des réunions interdisciplinaires notamment.
Elles mettront toujours en avant les capacités résiduelles du patient.
Elles organisent des prises en charge individuelles et aussi collectives dans certaines unités (entraînement cognitif, chant, conte...).
Plus d'infos
Dans la communication avec les personnes désorientées, les deux logopèdes de l’institution partagent le point de vue de N. Rigaux, des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix, à Namur, qui écrit : « La communication ne sera pas d’abord vue comme un problème technique (comment communiquer) mais comme l’échange de deux sujets en relation : qu’ont-ils à échanger ? Quelle est l’importance de cet échange ? On s’interrogera sur ce que les personnes désorientées ont à nous donner, à nous transmettre dans l’échange : une nouvelle vision de ce que c’est qu'être humain et du sens de sa vie. On se questionnera… à propos de ce que nous - les soignants, les bien portants - avons à apporter dans l’échange : la reconnaissance de leur pleine humanité… ».
Elles rejoignent aussi Myriam Tonus, écrivaine et théologienne, quand elle dit : « Nous (et en l'occurrence les soignants) avons à être des jardiniers d'humanité, plus que des techniciens ». Elles pensent qu'elles ont toujours à cultiver la patience et l'humilité du jardinier avec les patients qui leur sont confiés.
Elles savent prendre le temps pour que le patient se sente accueilli, reconnu et soutenu.
Assurément, l’humain est au centre de leur projet.
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